Une fois n'est pas coutume. La précarité de la situation sociale des Angolais me conduit aujourd'hui à me pencher sur le modèle de vie d'une dame. Ce n'est pas n'importe quelle dame, c'est la Première dame de l'Angola. Vous conviendrez avec moi que l'exercice auquel je m'apprête demande beaucoup de tact. Il me revient donc de bien fixer les limites entre la vie privée et la vie publique de la dame même si, dans sa position, la frontière entre les deux est pratiquement inexistante.
Ana Dias Lourenço, épouse du président angolais, Joâo Lourenço, est une personne pour laquelle les Angolais ont beaucoup de respect. Plusieurs fois ministre, Ana Lourenço, a su démontrer pendant plusieurs années combien une femme peut honnêtement servir son pays sans tomber dans la vanité. C'est cette image que les Angolais ont toujours eu de cette femme politique à l'allure modeste. Mais, deux ans après l'arrivée de son mari au pouvoir, cette image est-elle toujours celle de cette femme-là, discrète et humble?
À cette question, les avis sont partagés. Quiconque pense encore aujourd'hui qu'Ana Dias Lourenço, actuelle première dame en Angola, est plus humble qu'Ana Paula dos Santos, ex-épouse de Dos Santos, dans sa façon de croquer la vie, a tort. Pourtant, tous ceux qui connaissent Ana Paula sont unanimes à témoigner de son extravagance en matière de dépenses financières.
Selon des sources proches de la première dame, Ana Dias est devenue extrêmement vaniteuse et exigeante. Dans ses choix pour les services liés à ses besoins personnels, son entourage constate qu'elle a une préférence pour les services fournis par des professionnels de nationalité étrangère.
Pour divers services qui touchent directement à sa personne, les besoins de l'épouse de João Lourenço sont servis, par exemple pour les cheveux, par un coiffeur brésilien, son maquilleur est un nigérian, son massothérapeute, un philippin, le dentiste est brésilien, les cuisiniers sont portugais et français, les médecins américain et portugais. Tout ceci ressemble à s'y méprendre aux habitudes des riches des monarchies du Moyen-Orient.
Côté shopping, ses endroits préférés sont New York et Paris, mais aussi Lisbonne et Rio de Janeiro. À New York, ses magasins préférés sont sur la glamour Fifth Avenue. La première dame a déjà acheté des bijoux dans l'emblématique bijouterie Tiffany, dans la boutique Gucci située à Trump Tower et Bergdorf Goodman.
À Paris, les magasins préférés de la première dame sont situés sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées, connue pour ses magasins de luxe
Dans la ville des lumières, la première dame d'Angola ne se prive pas de se faire remarquer chez Louis Vuitton, Cartier, Prada et Versace. À Lisbonne, la première dame d'Angola a été vue faire du shopping dans les magasins Carolina Herrera, et dans le magasin de sa marque préférée Max Mara.
Max Mara est une marque italienne dédiée aux femmes qui aiment se sentir à l'aise, sans renoncer à un look sophistiqué et élégant.
Loin de moi l'idée de souhaiter que la première dame se promène dans les rues de Luanda vêtue des haillons, pieds nus et les cheveux pleins de poussière. Mais, quand on a pour mari un président qui s'est engagé à lutter contre la corruption, moins d'extravagance... sinon le discours du mari est à l'opposé de la légèreté de sa femme. Dans l'alternance politique qu'a connu l'Angola, a-t-on déshabillé saint Pierre pour habiller Saint Paul? Vanité des vanités, tout est vanité.
Sobamasoba, l'analyse politique qui informe.
Source: angola24horas