mardi 21 juin 2022

ANGOLA CHERCHE DÉSESPÉRÉMENT LEADER... APPRENTIS S'ABSTENIR.

2022 est-il l'année des élections de tous les dangers en Angola? En tout cas les différents  propos tenus sur les antennes de radios privées à Luanda par certains meneurs de la jeunesse angolaise  le laisse croire clairement. Sur les réseaux sociaux, la tendance est la même. L'assurance qu'affiche l'opposition qui, aux contacts de la population, voit sa côte de popularité augmenter d'une façon vertigineuse  laisse  aussi croire qu'un échec électoral, dans les circonstances actuelles,  n'est pas envisageable. Les indices trop visibles de la fraude électorale en préparation dans les officines du pouvoir prouvent que la peur a changé de camp. L'alternance longtemps souhaitée par un peuple fatigué de 47 ans d'un pouvoir sans partage, et surtout d'une gouvernance sans un vrai leadership, est aujourd'hui l'élément fédérateur de diverses opinions. Il n'est un secret pour personne que les cinq années passées sous le régime de la continuité  ont été une catastrophe. Tous les sondages publiés à Luanda l'affirme. Cinq ans durant lesquels le pays n'a pas eu de leader. L'homme à la tête de l'Angola a été, certes, un président de la République, mais pas un Chef de l'État. Le leader ne se proclame pas, dit-on. Il se laisse découvrir par sa vision, ses actions, mais surtout par son empathie pour le peuple au nom de qui il est censé exercer le pouvoir. Dans le cas présent, le doute persiste quant à la capacité du Général-président à s'identifier à autrui par une quelconque émotivité. Cette distanciation est-elle un signe de mépris ou cache-t-elle autre chose? Pourtant une évidence se dégage tout de même lorsqu'un dirigeant n'est pas à la hauteur de la tâche. Tout le monde le sait, non pas parce que des ennemis, des journalistes ou des blogueurs le critiquent en le dénonçant, mais parce que la voix de ses actions ne porte pas. Il est aphone du fait de l'atonie de sa propre intelligence. 

Qui peut-on considérer comme un leader? Un leader, c'est une personne qui, au milieu des siens, motive, inspire  et influence. C'est une personne au service des autres. Les meilleurs leaders sont porteurs de bonnes idées et de meilleurs projets. Est-ce le cas en Angola?

Quelles sont les qualités ou les traits de caractère d'un leader? Le leader doit être un VISIONNAIRE. Le programme d'un parti politique ou d'une quelconque organisation ne constitue pas une vision du responsable élu à sa tête. Le leader doit être porteur de sa propre vision. Sa vision doit s'accompagner d'un fervent esprit d'INNOVATION. Une qualité  que possèdent les dirigeants capables d'initier de nouveaux projets, de nouvelles actions. Des dirigeants qui n'ont pas peur de sortir des sentiers battus et  d'apporter des solutions saines et moins couteuses aux problèmes de la société. Ces responsables là peuvent être qualifiés d' innovateurs. Cependant, innovation rime avec INTEGRITÉ. Droiture, honnêteté, probité, des qualités indispensables à un leader. Plus on est intègre, plus les collaborateurs vous font confiance et vous respectent. Cette particularité  permet au leader de se bâtir une meilleure réputation en toute HUMILITÉ, ce sentiment qui pousse à réprimer tout mouvement d'orgueil. Être modeste, servir les autres et non se servir. Servir dans l'EQUITÉ. Faire appel à des notions de justice et d'impartialité dans l'appréciation de tout ce qui appartient à tous et à chacun. Le leader doit savoir que l'autorité s'appuie sur la loi et non sur l'arbitraire. Dans sa démarche pour améliorer la vie de ses compatriotes, le leader doit faire montre de beaucoup de PERSÉVÉRANCE. Le leader ne se cache pas derrière des justifications sommaires. Il ne renonce pas et recommence plusieurs fois quand il échoue. Il n'abandonne jamais. Qui abandonne est une victime et non un leader.  

Ces traits de caractère, vous les trouvez certainement dans quelques-uns des politiciens angolais. Mais lesquels ? Je ne sais pas. En tout cas, ils ne sont pas nombreux. Je crois qu'il faut les chercher du coté de l'opposition parce que du coté du pouvoir, je doute que vous en trouviez. Alors, le 24 août 2002, dans l'isoloir, seul avec votre conscience, souvenez-vous du profil analysé dans cet article.         

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe.

MKS.