mercredi 12 août 2020

José Eduardo dos Santos : l'effondrement de son noyau familial.

Le patron de la famille ayant été emmené à vivre “volontairement” en exil en Espagne (au fait, quand daignera-t-on dire aux Angolais combien  coûte au contribuable l'exil d'or de Dos Santos ? un exil qui tire ses avantages sur la loi protégeant  les anciens présidents de la République) Isabel et Tchizé, les deux filles de Dos Santos, s'évertuent  à occuper des espaces de proéminence dans la communication sociale et les réseaux sociaux, et pas toujours pour de bonnes raisons.  C'est ainsi qu'on assiste à leur présence quasi  permanente  dans les pages de la presse portugaise. C'est surtout la fille aînée de José Eduardo dos Santos qui  monte souvent  au créneau, poussée par sa mauvaise humeur, dans le but de manipuler les faits et de tordre le cou à la vérité.
Quant à Tchizé, la demi-sœur, c'est ainsi qu'Isabel se réfère à l'autre, elle est la fille de JES qui incarne le plus l'état de déni de réalité. Elle revient, pour ceux qui la connaissent, à l'actualité sur les réseaux sociaux pour les mêmes raisons que toujours : le vide qui peuple sa tête et la futilité des initiatives dans lesquelles elle est impliquée. Sur le plan des idées, domaine dans lequel  elle  éprouve des difficultés notoires, l'ancienne députée  du Mpla a bêtement suggéré une réconciliation (?)entre son père et le président João Lourenço. Ce qu'elle n'a pas dit, c'est quand, où et pourquoi Dos Santos et Joâo Lourenço se réconcilieraient. Elle a également omis de préciser s'ils parleraient tous les deux par vidéoconférence ou si son père reviendrait au pays pour un face à face avec le président de la République. 
En ce qui concerne Isabel, elle excelle dans un autre domaine. Pour la petite histoire, le 27 juillet de cette année, la fille aînée de José Eduardo dos Santos, pensant récupérer  un peu d'argent de ses avoirs, a anticipé l'assemblée générale d'Unitel (sa société de téléphonie), prévue à cette même date, pour réclamer le paiement d'une dette de 322 millions de dollars. Lorsque la première femme  millionnaire d'Afrique court derrière des "miettes", la rivière est en train de se sécher. Dans un communiqué, Isabel dos Santos a indiqué qu'au cours de l'exercice 2014, Vidatel, la société  à travers laquelle elle participe au capital d'Unitel, aurait prêté 322 millions à Unitel. 
Le même jour, l'assemblée générale d'Unitel a publié  une déclaration dans laquelle elle  conteste  avec véhémence toute  dette envers l'actionnaire Vidatel, propriété d'Isabel dos Santos. "Il n'y a pas de contrat d'approvisionnement entre l'actionnaire Vidatel et Unitel", indique le communiqué. Unitel  reconnaît toutefois qu'elle dispose de dividendes à verser à l'actionnaire Vidatel pour un montant équivalent à 136 millions d'euros, mais précise que les raisons du non-transfert de ces montants lui sont étrangères, et souligne «les restrictions de l'ordonnance de jugement no. 519/19, qui empêche Unitel d'effectuer des transferts à Vidatel ». La déclaration précise que celle qui a de l'argent pour recevoir des dettes est  Unitel elle-même, à qui l'actionnaire Vidatel doit plus de 400 millions de dollars. 
Or, dans le communiqué qu'elle publie, Isabel dos Santos ne fait aucune mention de la dette de plus de 400 millions d'euros qu'Unitel réclame à Vidatel ou de l'instrument judiciaire qui empêche l'opérateur d'effectuer tout transfert d'argent en sa faveur. C'est pourquoi, même lorsqu'elle dit finalement la vérité, qui devient de moins en moins fréquente, personne ne la prend au sérieux. Les faits persistent à montrer qu'en matière d'argent, Isabel dos Santos n'est pas et n'a jamais été une partenaire fiable.
 Très marquée par les mauvaises habitudes qu'elle porte du passé, Isabel dos Santos reste convaincue que tout ce qu'elle touche est à elle; tout ce à quoi elle pense doit lui être attribué; tout ce en quoi elle croit doit être accompli. Isabel et son mari rêvaient des bijoux suisses De Grisogono. Le père, sans hésiter, a ordonné à Sodiam de faire leur volonté; le couple voulait contrôler l'industrie du ciment du pays, le père et le a ordonné à l'État de renoncer à sa participation dans Cimangola au profit d'Isabel et de son mari. Isabel voulait posséder BFA. Le père a trouvé un moyen de forcer la Sonangol à acheter des actions de BPI et les a données à sa fille. La chère fille rêvait d'une compagnie de téléphone. Le père a forcé Sonangol à assembler et équiper Unitel et a donné une bonne partie de l'entreprise à sa fille. La chère fille rêvait d'un grand port. Le père affectueux n'a pas hésité un seul instant: il a fait don de l'espace où est projetée la construction du port de Dande. Voilà  comment l'excès d'affection et le zèle de Dos Santos ont produit une femme manipulatrice, déloyale et ennemie de la vérité. 
Pendant qu'Isabel dos Santos se noye, Tchizé, la petite sœur, s'efforce d'être un gourou en tout. Elle s'affiche  comme spécialiste en cuisine, journalisme, communication, sciences politiques et, ne soyez pas surpris, l'Étique. Oui, l'ÉTHIQUE.
De Zenu, leur frère, l'opinion publique ne retient que deux choses. L'incompétence et le goût du luxe. José Filomeno dos Santos  n'a jamais eu l'art ou l'ingéniosité de commander quoi que ce soit dans la sphère publique ou commerciale. Toutes ses initiatives se sont effondrées comme des châteaux de cartes. Banco Kwanza Invest, que lui et son ami Jean-Claude Bastos de Morais ont crée avec l'argent du Fonds souverain angolais, a ses jours  comptés. Tel que déterminé par la BNA, les dépôts ne peuvent plus être acceptés. Comme sa sœur aînée, en affaires, Zenu dos Santos est un perdant. Avec sa sœur, tous deux n'étaient des «entrepreneurs prospères» que tant qu'ils avaient un accès illimité aux sacs bleus que leur père mettait à leur disposition.
Et là à Barcelone, où il se cache depuis plus de 2 ans pour ne pas voir de ses propres yeux les résultats de sa catastrophe gouvernementale de 38 ans, José Eduardo dos Santos observe, tranquillement, l'effondrement  de sa famille. On pourrait même dire qu'il a apparemment déjà renoncé à ses obligations paternelles de surveiller et de conseiller sa progéniture. Pathétique. Son effigie a été retirée de nouvelles notes de Kwanza mises en circulation par la Banque nationale. Déchéance. 

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe. 

Eduardo M.Scotty.