samedi 8 octobre 2016

Remaniements: on reprend les mêmes et on recommence. Pour quels résultats?


Le thème que j’aborde aujourd’hui est un sujet auquel peu de gens accordent de l’importance.  Beaucoup d’entre vous considèrent que cela ne vous regarde pas. Vous semblez ignorer ou vous ne mesurez pas l’impact que peut avoir la composition d’un gouvernement sur votre vie sociale. La qualité des personnes qui entrent dans un gouvernement est aussi importante que leur dévouement à la cause publique. Lorsqu’il est installé, un gouvernement est mis en place pour durer. Mais quand, pour une raison ou pour une autre, le chef de l’État est emmené à remanier son équipe, vous devez vous poser la question de savoir, pourquoi. Est-ce une question de cohésion, d’efficacité ou de loyauté ? En Angola, ceux qui s’intéressent à la politique de notre pays l’auront certainement remarqué, les évictions et les nominations sont monnaie courante. Il ne se passe pas six mois sans que des ministres et des secrétaires d’État soient débarqués du gouvernement. Dans les entreprises d’État et les conseils d’administration de certaines banques, c’est pareil. Et le chef de l’État abuse de cette prérogative. Lorsqu’en 2014 nous avons commencé à ressentir les morsures de la crise, nous attendions que Dos Santos use de ses attributs pour amorcer une cure d’amaigrissement de son exécutif et de sa pléthorique administration. Peine perdue ! Prisonnier de son entourage, il a maintenu en place son exécutif de 35 ministres, 45 secrétaires d’État, 18 gouverneurs de province, 54 vice-gouverneurs dont la qualité,  à quelques exceptions près,  laisse à désirer. Et quand il remanie, c’est pour reprendre les mêmes et recommencer. Au cours de son très long mandat, nous avons connu plus de dix-huit (18) remaniements et les résultats sont toujours les mêmes.  

Les exemples pour illustrer ce jeu de chaises musicales sont légion. Le camarade Kundi Paihama, connu pour ses méthodes crues et son inefficacité à gouverner une province, après Huila et Huambo, se retrouve à la tête de la province de Cunene. Promotion ou punition ? Si c’est sa mauvaise gestion dans l’affaire Kalupeteka qui lui a valu son éviction, pourquoi alors lui confier une autre province ? Manuel Muandumba, ancien ministre de la jeunesse et des sports ne nous a jamais donné l’image d’un ministre compétent. C’est sous son mandat qu’est né le Mouvement des jeunes révolutionnaires « revus ». De l’avis du régime, il n’a pas su donner à la jeunesse les outils nécessaires à un épanouissement qui correspond à la doctrine du parti. Et pourtant, il vient d’être nommé ministre de l’Insertion sociale. Armando Manuel, évincé du ministère des Finances se retrouve au Fond souverain de l’Angola. Ana Paula Neto, secrétaire d’État à la famille, malgré sa méconnaissance du domaine,  passe aux Sports tandis qu’Albino José Conceiçâo devient ministre des Sports et j’en passe. Ce sont toujours les mêmes, mais pour quels résultats ?

Sempre a mesma PANELINHA, o mesmo Guisado. Como sempre o POLEIRO e sempre o mesmo, apenas mudam de Lugar, sempre os mesmos Ministros, mesmos Governadores, mesmos Secretarios. Afinal de Contas um Ministro estudou tanto assim que pode sair de uma pasta para outra sem contudo ter a devida experiencia? Nosso Pais Angola parece um SACO roto ou entao parecido a uma PANELA com com o mesmo Guisado Queimado porque cheira sempre o Mesmo. Que pena! Sera que ja nao temos outras pessoas capazes de Governar o Pais? Ou Angola e propriedade do MPLA e dos seus Governantes? Me parece que sim, porque sao 33 anos sentindo o cheiro do mesmo Guisado. Isso ja Aborrece, porque ate mesmo os Cegos nao precisvam ver ou conhecer quem sao os Governates deste Pais. E SEMPRE A MESMA PANELINHA.

Ce commentaire est celui d’un citoyen angolais qui pense comme moi et qui a eu le courage d’exprimer son ras-le-bol sur le site www.voaportugues.com/a/1516627/html.  

Il y a longtemps que nous n’avons pas eu, en Angola, autant d’incertitudes quant à notre avenir. Quelles que soient les gesticulations de notre gouvernement, notre horizon socioéconomique parait limité par un mur invisible. Logiquement, c’est maintenant que nous avons vraiment besoin d’un remaniement de l’Exécutif qui apporte des réponses à nos problèmes. Au lieu de nous convier à un jeu de chaises musicales, pourquoi Dos Santos ne commencerait-il pas par réduire le nombre de ses collaborateurs ? Nous économiserions de l’argent qui servirait à acheter des vaccins pour la population, par exemple. C’est une piste à exploiter, qu’en dites-vous ? Le renouvèlement de la classe politique, c’est aussi une autre piste à examiner. De nouvelles têtes avec des idées neuves. Ne dit-on pas que ce sont les idées qui conduisent le monde ? Si Dos Santos est à court d’idées, alors…

 

Sobamasoba, l’analyse politique qui informe.

 

Eduardo Scotty Makiese.     

 

 

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Très bonne analyse comme toujours.
    Je partage le même avis, je pense qu'il est temps de faire de grands changements et qui dit grands changements dit nouvelles personnes. La communauté angolaise dispose de nombreux talents qui ont eu l'opportunité de partir étudier à l'étranger. Ces talents correspondent parfaitement au profil "des nouvelles personnes évoquées" dans l'article car ils ont voyagé et ont vu d'autres choses qui peuvent très certainement servir d'inspiration dans ce renouveau qui est nécessaire à L'Angola.

    Cependant, je ne suis pas très optimiste concernant la faisabilité de ce renouveau, Dos Santos et ses proches ne renonceront jamais aux privilèges acquis. Et c'est pour cette raison je pense que nous assistons au jeu des chaises musicales. De même la corruption est trop élevée, Lula (Ex: president Brésilien )vient d'être mis en cause dans un schéma de corruption en Angola. Cela illustre bien que la corruption n'est pas qu'interne mais à un niveau international, ce qui rend la résolution de cette crise beaucoup plus complexe avec beaucoup d'intérêts à préserver.

    Au plaisir de te lire très bientôt
    Ton fils de Suède R.N

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