mercredi 21 juin 2017

Bras de fer à l'Assemblée nationale. IRÈNE NETO, seule contre tous (ou presque).


La session parlementaire qui s’achève le mois prochain en Angola prend fin sur une note assez amère. La majorité parlementaire du Mpla aurait voulu couronner cette fin de session par une loi qui symbolise à jamais l’attachement de ses membres au parti et à son président, et leurs remerciements à celui qu’ils considèrent comme leur mentor. À cet effet, le groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale a élaboré et mis à l’ordre du jour de la dernière session l’examen d’une loi organique sur le régime juridique des ex-présidents et vice-présidents à la fin de leurs mandats. Dans cette proposition de loi, des privilèges, en dehors de ceux attribués par la Constitution, sont accordés au président sortant. De l’avis de l’Angolais lambda, le principe qui consiste à attribuer une allocation aux ex-présidents et vice-présidents ne pose aucun problème à la population. Ce qui pose problème, c’est le fait que le duo Dos Santos/Manuel Vicente n’est pas, et ne sera jamais dans le besoin. Jamais. D’ailleurs s’ils perçoivent encore aujourd’hui un salaire, c’est parce, comme le consacre une expression populaire, l’argent appelle l’argent. Parler d’une allocation financière à leur sujet est une offense à leur endroit. Regardez Donald TRUMP, il est tellement riche qu’il refuse de percevoir son salaire de chef d’État. Voilà pourquoi IRÈNE NETO, députée et fille du premier président angolais, António Agostinho Neto mort de maladie en 1979, s’est élevée contre la proposition de loi attribuant, non seulement des avantages financiers à Dos Santos, mais aussi le titre de « Président de la République émérite ». Nulle part dans la Constitution angolaise les textes ne font mention d’un président émérite. La majorité parlementaire du Mpla serait-elle tentée par une modification de la Constitution ? Pendant plusieurs années, la veuve et les enfants de Neto n’ont bénéficié d’aucun privilège, est-ce par absence de loi ? La virulence avec laquelle IRÈNE NETO s’est opposée au vote de cette loi a surpris l’opinion nationale. Pour une fois, une voix discordante s’est fait entendre dans la majorité parlementaire du Mpla. Durant son intervention, très émue, la députée a raconté les tristes épisodes par lesquels est passée sa famille. « L’accès à notre maison de Futungo de Belas nous était interdit pour, parait-il, des raisons de sécurité. Seuls quelques diplomates accrédités en Angola et des amis de la SWAPO (mouvement de libération de la Namibie) nous apportaient leur aide. Où étaient nos camarades du Mpla » ?  IRÈNE NETO n’est pas d’accord avec ses camarades de la majorité parlementaire lorsque dans la présentation de leur projet de loi ils affirment : « c’est la première fois que nous avons un président en fin de mandat ». Le président qui meurt n’est-il pas, involontairement, arrivé à la fin de son mandat ? « Il y a eu dans ce pays un président sortant qui a laissé derrière lui sa famille. En toute transparence, cette famille n’a jamais demandé de faveur à qui que ce soit, et encore moins d’être choyée. Nous voulions seulement que le peuple, à travers ses représentants à l’Assemblée du peuple de l’époque, décide de l’appui qui nous revient de droit ». Fallait-il attendre la fin du règne de Dos Santos pour se rendre compte de la nécessité d’apporter une quelconque assistance à la famille d’un président à la retraite ? Dans cette phase de consolidation de la démocratie, les candidats à la présidence de la république seront de plus en plus jeunes et feront moins des mandats au pouvoir, faut-il, comme le suggère le Mpla, leur attribuer une allocation à vie? Le Mpla propose une retraite à hauteur de 90% du dernier salaire perçu pendant la dernière année du mandat. Est-ce raisonnable? Comme IRÈNE NETO, moi aussi je m’interroge sur la crédibilité d’une telle proposition. Au sein du Mpla, il y a aussi des députés qui s’interrogent sur le sérieux d’une pareille mesure. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’examen de cette loi, controversée, a été reporté à la semaine prochaine. Officiellement, l’opposition ne s’est pas encore prononcée sur le sujet. Néanmoins, même si le principe parait sensé, son application doit tenir compte de différents paramètres liés à la personne bénéficiaire de la mesure. Un président en âge de retraite ne percevra pas la même allocation que son collègue moins âgé et qui est encore en mesure d’être utile à la société. Qu’en dites-vous ?  À Luanda, on ne parle que de ça.

Le débat est ouvert.   

Sobamasoba, l’analyse politique qui informe.

Eduardo Scotty M.            

1 commentaire:

  1. la fermeture de l'ambassade au canada, est une tragédie et attribuable a la corruption sévère et arrogance et indifférence car le Canada fut premier pays occidental a recevoir A Neto Président du MPLA 24 avril 1974 fut accueillis comme héro national,assurant au PM Trudeau a faire pression au sein de OTAN.Depuis 3 ans Ambassadeur ignorait mes demandes pour rehausser le profil économique en temps que membre de LIVEGA.Il s ont terminer mon mensuel alors je vis au dépend du Bien être social d'État.cada Jacques

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