vendredi 10 juillet 2020

Avec Le Général Lourenço, rien ne va.

La situation sociale en Angola est catastrophique. Les populations éprouvent beaucoup de difficultés à pouvoir vivre décemment. L'arrivée du Général Lourenço au pouvoir n'a rien apporter de mieux au quotidien du citoyen angolais. La chute du prix du baril de pétrole et l'endettement excessif du pays ont plutôt compliqué une situation qui n'était pas agréable à vivre. Les mesures prises pour rapatrier l'argent volé par certains caciques du Mpla et planqué dans des paradis fiscaux n'ont donné les résultats escomptés. Au contraire, ces mesures ont provoqué au sein du Mpla un climat de défiance. Si des élections étaient organisées en ce moment, en toute transparence en Angola, le Mpla, malgré toutes les gesticulations du pouvoir en place, aurait d'énormes difficultés à les gagner. Pour cause, depuis le 23 septembre 2017, date à laquelle le Général Lourenço a accedé au pouvoir, sous sa bannière de la lutte contre la corruption, l’opinion observe qu’en plus de deux ans le pays reste embourbé dans les décombres de l'ancien régime, un régime auquel il a toujours appartenu, un régime de corruption. Son apparente bonne volonté n'a rien changé. La jeunesse attend toujours les 500.000 emplois promis. 
Aussi curieux que cela puisse paraitre, l'Angola, selon certains observateurs,  n'est pas encore sorti de la corruption, pas même de la dictature qui font l'ADN du pouvoir du MPLA. Le rêve des jeunes angolais, qui par la force des circonstances font du taxi-moto ou vendent des cartes de recharge Unitel/Movicel, est resté juste un rêve. La mauvaise qualité de l'enseignement et le chômage endémique ont fini par les désillusionner. Ils commencent à se demander si l'Angola changera un jour pour le mieux. Pire encore, la lutte contre la corruption que le régime brandit quotidiennement pour calmer les esprits faibles ne sert finalement qu'à punir les menus fretins d'hier et d'aujourd'hui, tandis que les gros requins et les baleines, barons du régime, continuent de se la couler douce, manifestant dernièrement sans vergogne leur intention d'acheter, dans le cadre d'une éventuelle privatisation, Sonangol, et de devenir les "propriétaires" du pays. La Sonangol, cette vache à lait de l'Angola,  risque de devenir une entreprise privée et cesser d'être un bien du peuple angolais. Ce sont ces mêmes “marimbondos” (félons) qui s'apprêtent à tout acheter, mais alors tout, et veulent laisser le pays sans actions financières. Cela conduira inexorablement à l’esclavage du peuple par ses propres dirigeants. Et dans cette structure de pouvoir de type monarchique, comme c'est réellement le cas en Angola d'aujourd'hui, les camarades du Mpla ont l'intention de transformer l'Angola en une propriété privée. Alors dans tout ça se demande-t-on, quelle est la place qu'occupent ceux qui pensent différemment? Je rappelle ici que ceux qui sont complices d'un passé de corruption sont les mêmes qui sont aux commandes dans le pays. Lorsque des messieurs avec des procédures judiciaires au Portugal, des sieurs pour lesquels la justice angolaise avait promis un jugement en Angola, se retrouvent aujourd'hui totalement libres, il y a vraiment de quoi se poser des questions. Bien que, par définition constitutionnelle, João Lourenço soit le sommet de la pyramide d'une République, il jouit en pratique d'attributs identiques à ceux d'un monarque des régimes historiques:«Je suis l'État, proclamait le roi Louis XIV de France». Il vous souviendra qu'en Angola le parlement angolais n'a pas le droit d'interpeller les ministres de João Lourenço. À l'image de Deng Ciao Ping, auquel il s'identifie, il est le centre de tout. Rien ne se fait sans son consentement. Lorsqu'il nomme quelqu'un à un portefeuille ministériel, et cela arrive presque tous les mois, il agit comme s'il lui accordait une faveur. Les règles de choix sont dictées par des critères de relation personnelle, d'amitié et aussi par des liens de fidélité au parti et aux groupes pro-Lourencistes, et jamais par des critères de mérite, de carrière professionnelle, de compétence individuelle et autres qualités qui caractérisent chaque individu à être nommé. Le général Lourenço ne marche-t-il pas finalement sur les traces de son prédécesseur? Il ne peut rien faire de différent, c'est dans l'ADN du Mpla.
Depuis que le général est au pouvoir, les médias angolais l'ont ménagé pour ne pas porter atteinte à sa crédibilité et gêner ses actions politiques. Mais au fil des mois, la lumière au bout du tunnel social des Angolais s'éloigne de plus en plus. Et cela commence à fatiguer le peuple qui émet des signes d'impatience. On entend dans la rue des réflexions comme: "les habitudes et les magouilles sont restées les mêmes que par le passé". La corruption est-elle devenue un art? 
Sobamasoba, l'analyse politique qui informe. 

Source: angola24horas

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