mardi 21 juillet 2020

Entre le Général Lourenço et le Mpla, un mariage de raison?

Quittera? Ne quittera pas? “ Méfiez-vous des apparences” nous recommandent  les sages. "Elles sont souvent trompeuses". Vu de l’intérieur, le Mpla, parti au pouvoir en Angola depuis 1975, projette l'image d'une  organisation politique solidement stable, mais à y regarder de près, c'est un géant aux pieds d'argile qui tremble sur ses bases. Selon des confidences recueillies auprès des personnes très introduites au sein du Mpla, le Général Lourenço aurait la ferme intention (!) de créer son propre parti et d'abandonner le Mpla en 2022, imitant Jair Bolsonaro, le président du Brésil. Normalement cela ne peut pas surprendre.  Vu le contexte, dans un monde lucide et cohérent, dans des organisations sérieuses et engagées pour leur propre avenir et leur progrès organisationnel, João Lourenço ne serait jamais président du MPLA. C'est José Eduardo dos Santos qui a commis la pire erreur de l'histoire de ce parti en le plaçant  à la présidence du MPLA. Le Général Lourenço, appelé affectueusement Deng par ses hommes, est un dirigeant politique qui, pour des raisons très personnelles que l’opinion publique ignore, ne reconnaîtra jamais les efforts fournis par José Eduardo dos Santos pour assurer au Mpla la stabilité qu'il a connu depuis 1979. Trente-huit ans (38) après, le Mpla garde-t-il encore toute son unité intérieure? Apparemment non. Aujourd’hui, il se murmure à Luanda dans le camp des "eduardistes" que tous les problèmes de santé que connait José Eduardo dos Santos depuis 2017, sont dus à la persécution que ses enfants subissent de la part du Général Lourenço. Il est urgent, pensent ces proches de Jes, que le MPLA  corrige dans les plus brefs délais cette grande erreur de José Eduardo dos Santos et renvoie João Lourenço devant les instances du Parti. Le MPLA est une organisation laïque qui a traversé des moments difficiles. Selon ces mêmes "eduardistes" animateurs du parti dans les “musseques”, João Lourenço est une mauvaise pierre placée au mauvais endroit. "João Lourenço ne serait jamais le président du MPLA n’eut été l’erreur commise par José Eduardo dos Santos qui l’a mis à sa place pour diriger le MPLA, contre la volonté des anciens du parti". Il est clair que le MPLA ne voulait pas de João Lourenço, c'est José Eduardo dos Santos qui a insisté pour qu’il soit accepté. Beaucoup à Luanda parlent de l’ingratitude  qui caractérise le Général Lourenço.  Il aurait reçu le pouvoir sur un plateau, sans avoir remporté les élections de 2017. José Eduardo dos Santos a mis sa machine électorale frauduleuse à son service afin qu'il le remplace, investi de tous les pouvoirs. Le Général n'a remporté aucune élection, c'est la machine Eduardo dos Santos (MPLA) qui l’a mis gracieusement au pouvoir. Son acharnement sur Isabel dos Santos alors que d'autres voleurs courent les rues est très mal perçu par une importante frange de l'opinion.
L’erreur commise par José Eduardo dos Santos ressemble à celle d'Henry Tendey (fantassin britannique à Wellington) qui n'a pas respecté le principe selon lequel “l'ennemi une fois, l'ennemi toujours”, et que l'ennemi ne sera jamais ami.  Pendant une journée de sang, douleur et deuil, pendant la première  guerre mondiale, un certain 28 septembre 1918, après d'intenses combats au cours desquels les Britanniques ont donné leur vie pour  la défense de leur patrie, Henry Tendey s'est comporté en héros de la bataille, sans se rendre compte de la taille de l'erreur qu'il commettait. Lorsque Henry Tendey a trouvé un soldat allemand blessé sur le terrain, à un moment où les Anglais avaient déjà remporté la bataille, près du village français de Marcoing, Tendey a joué un rôle héroïque  en sauvant  le caporal allemand blessé Adolf Hitler. Plus tard, Tendey a regretté qu'il n'ait pas tué le soldat allemand blessé. Le caporal qu'il a épargné, à l'époque, était le chef de la guerre allemande "Adolf Hitler".
Ici, je tiens à révéler l'esprit égoïste et parfois revanchard de nos dirigeants. Beaucoup d'entre eux trouvent dans l'ingratitude une autre manière d'exprimer et d'assouvir leurs instincts bestiaux. Ils  deviennent parfois insupportables au sein des organisations qu'ils dirigent. L'hostilité qu'ils développent vis-à-vis de leurs administrés provoque des allergies parce qu'ils sont incapables de réunir un consensus autour de leurs idées.  Ainsi, ils deviennent des éléments toxiques capables d'anéantir le succès des organisations qu'ils dirigent. Durant leur mandature, ce type de dirigeants cherchent à se venger de leurs prédécesseurs pour des futilités commises dans une autre vie. José Eduardo dos Santos ne serait-il pas en train de payer une erreur commise dans une autre vie? Si non pourquoi cet acharnement particulier sur lui et sa progéniture? C'est vrai que Isabel dos Santos a beaucoup de choses à se reprocher. Mais est-elle la seule à avoir commis ce qu'on lui reproche? Unitel, Movicel, la chaine des alimentations Kandadu, des unités économiques qui participent à l'emploi des Angolais, cela ne nous dit rien?

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe. 

Source: angola24horas 






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