Depuis son arrivée au pouvoir, le Général Lourenço subit des pressions de la part des partenaires étrangers de l'Angola et de l'opposition angolaise. Il n'y a aucun doute là-dessus. Ce sont ces pressions externe et interne qui l'ont conduit, trois ans après, à céder et à proposer un débat sur la modification de certaines dispositions de la constitution angolaise. Ce n'est pas de gaité de coeur que le président Lourenço accepte, à travers cette révision, de se débarrasser, par exemple, de son pouvoir discrétionnaire sur la nomination du gouverneur de la Banque nationale de l’Angola et de ses adjoints. Sur ce point, c'est le FMI (Fonds monétaire international) qui a fait tomber les digues. Désormais, après révision de la constitution, la nomination des gouverneurs de la banque nationale et de ses adjoints sera entérinée par l'assemblée nationale après débats. De cette manière, le chef de l’état cesse d’avoir un contrôle sur la BNA qui devient une institution totalement indépendante. Inch'Allah.
Sur le plan national, les pressions viennent de la société civile et de l’opposition politique. Il y a des années que l’opinion publique nationale exige une révision profonde de la constitution angolaise. Malheureusement, les propositions faites par le Général Lourenço ne correspondent pas aux aspirations profondes du peuple. Dans la constitution de 1992, une disposition donnait droit aux Angolais de l’étranger de pouvoir participer aux élections législatives et d’avoir des députés issus de la diaspora à l’assemblée nationale. Cette disposition, et tant d'autres comme le contrôle de l'action du gouvernement par l'assemblée nationale ou la problématique du gradualisme resteront lettre morte car le Mpla ne voudra pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Après cette révision ponctuelle constitutionnelle ressemblera exactement à avant cette fameuse révision voulue par le Mpla et son président.
Vous avez des doutes? Attendons pour voir.
Sobamasoba, l'analyse politique qui informe.
Eduardo M.Scotty
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