lundi 12 juillet 2021

Des promesses, toujours des promesses, rien que des promesses.

Vous connaissez la dernière ? Cette fois, c'est le tramway. Les élections s'approchent et les différents sondages ne sont pas en faveur du Général Lourenço. Partout dans le pays, l'UNITA de Adalberto Costa Junior a le vent en poupe. Dans une tentative désespérée de renverser la tendance, le Mpla promet de construire à Luanda en 2022 quatre lignes de tramway pour résoudre, parait-il, le problème de mobilité dans la ville capitale. Bien sûr, la ville a besoin d'un système de transport public fonctionnel. Or, au vu du vécu des Luandais, l'État n'est pas capable d'offrir à sa population des moyens de tranports publics efficients. C'est une évidence. Une réalité qui est vécue quotidiennement par la population qui risque de se laisser, encore une fois, bercer, à quelques mois des élections, par des promesses alléchantes comme des enfants lorsqu'ils reçoivent de nouveaux jouets. Les Angolais savent ce que valent les promesses du Mpla.  À titre d'exemple, voyons ce qui suit : En août 2014, sous le régime  de José Eduardo dos Santos, le Mpla a lancé l'idée d'un métro à Luanda et à cette époque le gouvernement a promis  que ce métro circulerait en 2016. Nous sommes maintenant en 2021 et aucun tramway ne roule à Luanda. Le deuxième flop est celui du nouvel aéroport de Luanda. Lancé il y a près de dix ans, le projet a couté des millions de dollars, mais jusqu'à présent, rien. La nouvelle raffinerie de Lobito, encore un autre projet dont le budget dépasse déjà les milliards et pourtant personne ne peut affirmer quand les travaux seront terminés. Angosat, le satellite angolais de communication a coûté 300 millions de dollars et quelqu'un peut nous dire où il se trouve présentement ? Des exemples des projets inachevés sont légion en Angola. L'incapacité du Mpla à résoudre les problèmes basiques des Angolais est notoire. Pendant plus de 45 ans qu'ils sont au pouvoir, les mplistes ont fait la démonstration qu'à leur sein il n'y a pas des hommes ou des femmes capables d'apporter des solutions aux problèmes de la population. Bon, ça ce n'est pas nouveau. C'est connu de tous, même à l'étranger. D'ailleurs des personne de haute moralité pensent qu'il est difficile au Mpla de réaliser un projet de cette dimension sans qu'il y ait détournements de fonds publics. C'est dans l'ADN du Mpla. Des maisons construites et laissées à l'abandon à périphérie de Luanda, ça c'est le Mpla!

Le jugement que l'opinion publique porte sur la gestion du Mpla se base aussi sur l'incapacité de ce parti à fournir de l'eau potable, à travers des canalisations, à la population angolaise. Une impossibilité que le Mpla justifie par un manque des moyens financiers compte tenu de la crise que traverse le pays. Si l'État éprouve quelques difficultés financières pour résoudre le problème d'eau à la population, comment peut-on prétendre construire quatre lignes de tramway dont le coût avoisine les 3 milliards de dollars ? Si au bout de 45 ans de pouvoir, le problème de l'eau, de l'énergie électrique, des ordures ménagères, des embouteillages dans les avenues et rues de Luanda n'ont pas trouvé de solutions, je vous laisse imaginer le résultat pour ce grand projet de tramway qui n'est d'ailleurs pas une priorité. Les Angolais ont besoin des meilleures conditions dans les hôpitaux. Ils veulent une réduction du prix du panier de la ménagère. Ils désirent que plus d'opportunités soient accordées aux investisseurs angolais. Ils veulent une amélioration de la qualité de l'enseignement. Ils veulent des emplois. Ils exigent le respect de leurs droits. Ils ont vécu pendant longtemps dans le mensonge et la manipulation, il est temps que ça cesse. Est-ce trop demander? 

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe.

Eduardo MKS Scotty. 



















       

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