dimanche 4 juillet 2021

"Em 2022, o MPLA vai gostar". Qui dit vrai ?


Le MPLA, sans le général Lourenço et tous ses courtisans, reste le MPLA. Mais le général Lourenço et ses courtisans sans le MPLA, ne sont rien. Cette réflexion basée sur une réalité vécue dans le pays laisse présager des jours très sombres pour le Mpla. Le nombre des manifestations des jeunes dans les rues de Luanda et à l’intérieur est une preuve du mécontentement grandissant de la population vis-à-vis du pouvoir en place.  Si le Mpla continue à bénéficier d’une  certaine  sympathie de ses militants, même s’ils n’y croient plus beaucoup, c’est tout simplement parce que la haine a pris le dessus sur l’amour de l’autre. Ce sentiment, très souvent, violent qui pousse à vouloir du mal à l’autre et à se réjouir de son malheur, est une ancienne marque de fabrique du Mpla. La campagne de diabolisation contre le président Adalberto Costa Junior de l’Unita est une démonstration de la capacité de nuisance du Mpla. Abel Chivukuvuku, ex-leader de Casa-ce en sait quelque chose. 

Mais revenons au général Lourenço et à sa cour ; au divorce entre le peuple angolais et le Mpla. 46 ans est le temps que les Angolais ont supporté, malgré eux, les caprices des dirigeants du Mpla. Au début ils ont cru que c’était pour leur bien. Au fil des années, ils se sont rendu compte que tout n’était que manipulation. Le départ de José Eduardo dos Santos, et de sa famille, du pouvoir leur est vendu comme la solution aux problèmes du pays. Pendant la campagne électorale de 2017, la lutte contre la corruption, la transformation de Benguela en Californie d’Afrique, la création de 500.000 emplois, la libéralisation de l’espace politique, le respect des libertés fondamentales, l’amélioration de la vie sociale sont autant d’enjeux que le Mpla, à travers son candidat, a mis sur la table pour réalisation. Le temps étant l’ennemi du mensonge, quatre ans après les camarades du Mpla sont incapables de tenir ne fut-ce qu’une de leurs promesses. Prudents, malgré ces évidences, les partis de l’opposition étant tenus au respect de la constitution font profil bas pour ne pas donner le flanc au Mpla. À leur place, bien que timidement, c'est la rue qui s’est réveillée et des manifestations ont commencé à Luanda et à l’intérieur du pays. Des démonstrations populaires qui se sont soldées par des morts et des dizaines de blessés. Les massacres de Canfufo sont un exemple  criant. Acculé par la réprobation populaire, le Mpla fait appel à sa machine de propagande: un certain “ comité psychologique” monté pour juguler la rue et calmer l’opinion nationale. Mais rien n’y fait. On recourt  alors à la vieille garde qui était sur la touche car le parti a besoin d'un peu de vigueur dans ses rangs. On revoit revenir aux affaires Bento Bento, Bento Kangamba et tous les "eduardistes" écartés au début du mandant pour incompatibilité.  Même avec ce renfort, la mayonnaise ne prend pas. Les meetings organisés, alors que le pays est en confinement à cause du covid-19, n’attirent pas beaucoup de gens. On dirait que la population a cessé de croire aux balivernes de ses dirigeants. L’impopularité grandissante de Joâo Lourenço et sa cour ne suffisant pas, Lussaty, avec ses valises pleines d’argent, est la goutte qui vient déborder le vase. Cette fois, le divorce est consommé. Dans toutes les bouches on entend plus que “em 2022, o MPLA vai gostar”. Cette promesse de faire  tomber le Mpla en 2022 est un souhait qui se transmet de bouche à l'oreille  et se cristallise dans l'opinion publique.  La montée en puissance de l’Unita dans l’opinion donne beaucoup d'espoir aux combattants pour le changement. 

On n'en parle peut-être pas assez, mais la fraude électorale est à nos prtes. Un lion bléssé est toujours imprévisible dans ses réactions. Le Mpla n'est pas prêt à lâcher le pouvoir. À une question d'un diplomate  étranger au secrétaire national du Mpla sur la disposition du Mpla de quitter le pouvoir en cas de victoire électorale de l'opposition, Pombolo, prit de court, n'a pas su répondre. C'est une attitude qui en dit long. Si l'on part du principe que la fraude électorale s'organise plusieurs mois avant les élections, la nomination très contestée du président de la CNE est un signe qui ne trompe pas sur les intentions du Mpla. Povo angolano zibula meso. 

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe.

Eduardo MKS Scotty. 


















            

1 commentaire:

  1. Bien dit mon grand frère,le temps de divorce pour léguer à l'opposition et apprendre la démocratie. Pendant 45 ans on vit sous la dictature d'un parti état.
    Actuellement, les dirigeant du Mpla demeurent dans un mécanisme de déni, mais 2022 vao gostar.

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