mardi 2 novembre 2021

UN CRI, CELUI D'UN HOMME QUI CROIT EN L'ALTERNANCE.

Après l'annulation du XIII congrès de l'Unita par le Tribunal constitutionnel, la tension politique est montée d'un cran en Angola. Dans l'opinion publique cette annulation est perçue comme une opération visant à remettre en selle le président Samakuva. Pour le citoyen lambda, le choix du pouvoir est fait. Tout sauf Adalberto Costa Júnior. Le Général Kamalata Numa de l'Unita ne voit pas la situation de la même manière. Suivez:   

"De 1974 à 2000, nous avons vécu les pires moments de l'histoire politique de l'Angola qui aspire à être un État-nation. Beaucoup ont abandonné, des écoles de pensée opportunistes (les flatteurs idolâtres) se sont installées dans l'administration publique, dans la société civile, dans les partis politiques, bref...

Avec les élections générales de 2017, une lueur d'espoir a plané sur l'Angola. C'était un soleil de courte durée et tout est revenu à la case départ; violence, corruption, régime de parti unique, incompétence du gouvernement.

Les Organes de Souveraineté et d'Administration Publique, peu après l'investiture du Président João Lourenço, ont été encore plus discrédités dans leur mission de servir le peuple qui voyait au niveau du pouvoir local (encore à institutionnaliser) l'application réelle des garanties inscrites dans la Constitution de la République d'Angola et le contrôle de la constitutionnalité qui aujourd'hui se fait uniquement pour servir les intérêts du Parti unique. Heureusement, le croisement de circonstances diverses en Angola, a suscité pour la première fois depuis 1974, un élan d'unité de tous les Angolais. Un mouvement politique  s'est formé autour de Adalberto Costa Júnior et de l'UNITA. Le Bloc Démocratique, le Mouvement Pra-Já Servir Angola, des personnalités diverses et les mouvements de la société civile et religieuse se sont unis pour former un  pilier capable de mener le pays vers une alternance démocratique, unir et réconcilier les Angolais . Aussi, de manière sûre, aussi incroyable que cela puisse paraitre, ce mouvement d'unité de tous les Angolais, prend corps au sein du MPLA, des fonctionnaires publics, des organes de défense et de sécurité nationale. Félicitations !

Cependant, et c'est de bonne guerre, il y a des personnes qui rament contre ce mouvement d'unité nationale et de réconciliation. C'est regrettable. Surtout que parmi ces personnes on retrouve celles qui ont conçu et soutiennent le modèle frauduleux de l'enregistrement électoral officieux. On retrouve aussi  les "institutionnalisateurs" de la loi électorale en faveur de la dictature du parti unique, les partisans de la révision partielle de la constitution et du découpage du territoire national pour des intérêts purement politiques et opportunistes. Ce sont ces mêmes "institutionnalisateurs" de la délinquance politique, protégés par des leaders cachés dans l'appareil d'État, qui insinuent la présence dans l'opposition des groupes  de personnes qui veulent prendre le pouvoir.

Messieurs! Nous ne pourrons jamais changer et surmonter nos problèmes (sécheresse, pandémie, conflit, crise économique, corruption, qualité de soins de santé et de l'éducation) si nous insistons pour le faire à partir du même niveau de conscience que celui qui a généré ces problèmes ; la conscience du parti unique, le déni de l'autre et des accords conclus. Parce que l'énergie que nous imprimons dans nos désirs, nos intentions et nos actions incorporent la marque  de ces expériences négatives. Expériences épuisantes de nos capacités nationales que nous reproduisons pour des ambitions personnelles".

Cette analyse est de quelqu'un qui a vécu dans sa chair tout ce que le peuple angolais a connu comme "calvaire". Le mot n'est pas assez fort. Ce cri est du Général Kamalata Numa, militant de première heure de l'Unita, qui croit que le moment est arrivé de procéder à une alternance politique dans notre pays. Le pouvoir a montré ses limites, essayons avec les autres. 

Sobamasoba, l'analyse politique qui informe. 

Que la peur quitte nos esprits et que vive l'Angola, notre bien commun. 

MKS/...   






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire